La crise migratoire bat son plein dans le monde, entre instabilité politique, marasme économique, problèmes sécuritaires, problèmes environnementaux. De plus en plus de personnes se jettent sur les routes de la migration à travers le monde, rêvant d’avenir meilleur.
L’Algérie n’est pas exempte de ces flux. Porte d’entrée du continent africain vers l’Europe, elle subit une pression migratoire accrue ces dernières années par la situation précaire dans laquelle se trouve une partie de l’Afrique subsaharienne. Ils seraient environ 100 000 sur le territoire national, d’après des estimations.
Ces migrants n’hésitent pas à traverser le Sahara jusqu’à la méditerranée dernière étape avant l’Europe, qui s’érige comme une citadelle, difficile d’accès, le trajet se fait au péril de leurs vies à maintes reprises.
Felipe Gonzalez Morales, rapporteur spécial du conseil des droits de l’homme pour les migrants à l’ONU a vivement critiqué la politique migratoire algérienne lors d’une conférence au terme de sa visite au Niger. Il a critiqué les expulsions collectives de migrants, qui sont renvoyés à la frontière en groupe.
Le ministère des affaires étrangères a réagi vivement mercredi, en communiquant que le gouvernement algérien « rejette globalement et dans le détail les assertions de ce dernier qui non seulement outrepasse les limites de son mandat mais prend pour vérités, les allégations des personnes reconduites à la frontière pour séjour illégal ».
De plus le ministère a déclaré que les expulsions et reconduction à la frontière allaient continuer afin d’endiguer le flot de migrants. Il déclare que « Le gouvernement algérien souligne que les opérations de reconduite aux frontières des migrants illégaux vont se poursuivre. Elles se dérouleront dans le respect de la dignité des personnes, en application des lois de la République, en conformité avec les dispositions des conventions internationales ratifiées et en application des accords bilatéraux de réadmission ».
En effet, la crise migratoire est un problème qui ne peut se résoudre à l’échelle nationale, seule une coopération concertée entre les pays de provenance des migrants, les pays de passage et ceux d’arrivée permettrait de gérer ce flot humain qui déstabilise de nombreux Etats à travers le monde.
L’Algérie est incapable de subvenir aux besoins de ses citoyens
Qu’en est-il des immigrants?
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