La minorité musulmane en Chine est l’une des plus ancienne du monde. En effet, l’histoire de l’Islam en Chine remonte à l’ambassade de Saad Ibn Abi Waqqas envoyé par le calife Othman Ibn Affan aux alentours de 650. Cependant, ces dernières années elle se trouve très menacée.

Estimé à environ 20 millions, ce qui représente environ 2% de la population chinoise, les musulmans de Chine sont surtout concentrés à l’ouest de la Chine, la plupart d’entre eux sont des Ouïgours, qui ont une culture, une religion, une langue différentes de celle des Hans (l’ethnie majoritaire en Chine).  Ils habitent le Xinjiang (anciennement appelé Turkestan oriental), une région autonome dans laquelle ils sont de plus en plus minoritaires. En effet l’Etat central chinois promeut une politique de colonisation et pousse ainsi les populations Hans à s’implanter au Xinjiang (comme au Tibet voisin aussi), afin de rendre minoritaire les musulmans de Chine dans leur propre région et de noyer leur culture. Les Hans représentaient 6% de la population totale du Xinjiang en 1949, désormais l’ethnie Han représente 41%, une colonisation est en cours.

D’après l’ONU, près d’un million d’Ouïgours seraient internés dans des camps dit de « rééducation » par la Chine, ce qui représente 1/10 de cette minorité composée d’environ 10 millions de personnes. Les motifs de l’internement dans les camps sont très vastes, d’après la Chine il s’agit de l’extrémisme religieux. Cependant, ce qui représente l’extrémisme religieux pour la Chine c’est l’arrêt brutal de la consommation de tabac et d’alcool, ou bien le stockage d’importante quantité de nourriture dans le domicile par exemple.

Peu de réactions internationales ont été constatées. Malgré la situation dramatique dans laquelle se trouve cette minorité musulmane chinoise, qui risque de perdre son identité, sa culture, sa langue et son territoire et peut être bien plus encore.

Les goulags du XXIème siècle sont ceux où l’on place les musulmans.