Pour la nouvelle année 2019, le journal a décidé de réaliser une série de portraits de femmes algériennes, qui ont effectué des travaux remarquables, qui ont marqué l’histoire, qui ont oeuvré pour leur pays, l’art, la culture, l’humanité etc

La première femme de cette série est une artiste algérienne, l’une des pionnières ! Elle s’appelle Kheira Flidjani, elle est née à Constantine en 1912 et elle est l’une des seules femmes algériennes du XXème siècle a avoir reçu une éducation artistique. Elle a été étudiante à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, pour payer sa formation elle exerça différents métiers artistiques et des petits rôles dans le cinéma. Sa grande passion était la peinture. Cependant, Kheira s’est aussi exercée à la sculpture .

Elle commence à exposer en France dans les années 1940. Elle est emprisonnée en France durant la guerre de libération, à cause de ses activités nationalistes. Elle a peint des natures mortes mais aussi de nombreux nus. Etant une femme dans le domaine artistique en Algérie comme en France était déjà très rare, mais le fait qu’elle peigne des nus était encore plus rare. Elle est revenue en Algérie en 1963. Elle a exposé son oeuvre en Algérie. Certains n’ont pas apprécié son art, les nus ont choqué. Néanmoins, Kheira Flidjani, à travers ses nus, témoigne des passions humaines, de la beauté de l’âme, de l’amour de la vie et de l’humanité.

Kheira Flidjani a aussi été une membre fondatrice de l’UNAP (Union Nationale des Arts Plastiques) aux côtés d’Ali Ali-Khodja, d’Ahmed Kara, de Choukri Mesli et de tant d’autres.

Elle s’éteint à Alger en 1991, après une longue vie pleine d’arts, d’oeuvres et de culture.