Oued Zhor est un site naturel magnifique dans la wilaya de Jijel (à l’est du pays), des montagnes verdoyantes qui rencontrent le bleu de la mer Méditerranée, un décor de carte postale 100% naturel, un paysage d’une beauté époustouflante, qui accueille des espèces végétales et animales typiques de l’Afrique du nord côtière.

Oued Zhor pourtant se transforme… Les bulldozers arrachent les arbres et la végétation naturelle, les animaux s’enfuient, les montagnes sont éventrées, laissées pour mortes avec leurs gigantesques plaies béantes saignantes de sable fin orangé.

Que s’est il donc passé, pourquoi cet endroit magnifique et sauvage, où la mer rencontre la montagne et où ils s’unissent sous le ciel bleu sans nuage, a été ainsi saccagé ? Que se passe-t-il ?

L’avidité des hommes… Le fils de Gaïd Salah, Adel Gaid Salah, exploite désormais cette zone avec ETRHB (qui appartient à l’homme d’affaire véreux Ali Haddad) afin d’extraire du sable revendu à l’étranger. Les riverains à qui cette fortune ne profite pas, voient passer des ballets de camions jour et nuit qui pillent leur montagne et peu à peu la détruise. Les habitants de Oued Zhor ont pourtant protesté contre le pillage de cette nature qu’ils respectent et ont respecté depuis des générations. Le cortège des camions continuent de passer à toute vitesse devant leurs maisons, sans prendre en considération leurs protestations. La montagne, elle continuent de se rapetisser. Les comptes en banque de la bande des voleurs continuent de se remplir sur le dos du peuple algérien et de la terre algérienne.

Il fallait marcher jusqu’à Oued Zhor, s’asseoir là-bas et contempler la beauté du spectacle, la mer qui embrasse la montagne et le ciel au-dessus, il fallait marcher jusqu’à Oued Zhor pour comprendre que la nature a mis des milliers d’années à façonner un paysage tel que celui-ci. Il fallait marcher jusqu’à Oued Zhor, pour comprendre que la cupidité humaine peut détruire ce même paysage en l’espace d’un battement de cil.

Ci-dessous une vidéo réalisée par un habitant de Oued Zhor en colère: