Dans les camps de migrants sur les îles grecques, notamment Moria et Lesbos, la situation des migrants est dramatique. Le froid de l’hiver balaie ces camps de fortune, les migrants ramassent des petits bouts de bois pour tenter de se réchauffer.
Ils sont comme piégés sur les iles grecques, dans l’attente d’une régularisation de leur situation. Les camps sont surpeuplés, sur l’île de Moria, le camp prévu pour accueillir 3 000 personnes en accueille 17 000 ! Les mineurs sont très nombreux dans le camp, 36% du nombre total. La plupart sont non accompagnés et viennent de Syrie et d’Afghanistan.
La surpopulation des camps entraine de graves problèmes de santé chez les enfants, notamment des troubles mentaux. Cette situation est accentuée par l’insécurité qui règne dans les camps, 4 personnes sont mortes dans ces camps depuis janvier dont un mineur de 15 ans poignardé.

D’après Aurélie Ponthieu, conseillère sur les questions migratoires pour Médecins sans frontières (MSF) qui a eu un entretien avec le Figaro, «Un tiers des enfants s’automutilent, d’autres ont des idées suicidaires. Depuis le début de l’année, une dizaine de mineurs ont fait des tentatives de suicide. C’est extrêmement rare de voir des enfants vouloir se suicider. Certains avaient moins de dix ans».
De plus, certains enfants deviennent agressifs alors qu’ils ne l’étaient pas auparavant. D’autres se mettent à uriner au lit alors qu’ils ont 10, 12 ou 14 ans. La vie est dure, les conditions d’hygiènes sont déplorables. il y a une toilette pour 65 personnes et une douche pour 90 personnes. Il s’agit d’une situation grave qui n’engendre que des problèmes. Les ONG appellent l’Union Européenne à trouver une solution rapidement à ce problème. Ils craignent le risque que les enfants migrants subissent de l’exploitation sexuelle, par le travail ou la violence.
La Grèce est la porte d’entrée des demandeurs d’asile en Europe, elle prévoie de transférer certains migrants sur les camps du continent en attendant le règlement de leur statut. Elle demande aux autres pays européens le partage du fardeau migratoire ainsi qu’un nouveau plan permettant de renvoyer facilement les migrants en Turquie.